Enfance Difficile
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 Ma vie,

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3 participants
AuteurMessage
Laura




Nombre de messages : 1
Date d'inscription : 15/01/2009

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MessageSujet: Ma vie,   Ma vie, EmptyJeu 15 Jan - 23:15

Bonjour, j'ai 20 ans, je suis étudiante et je voudrais vous raconter mon enfance.

Jusqu' à mes 5 ans j'ai vécu une relation fusionnelle avec ma mère, puis ma soeur est née et je ne sais pas ce qui s'est passé. Ma relation avec ma mère s'est dégradée, on pourrait dire que c'est moi qui ai commencé...peut être.

J'avais huit ans lorsque la psy dit à ma mère « Je vais vous proposer une solution car deux Laura vous ne voulez pas, hein? ». Par cette phrase elle me condamna à deux ans d'enfermement dans un institut spécialisé. C'est vrai je n'étais pas un enfant « sage », ou du moins je ne correspondais pas à ce que ma mère aurait voulu que je sois. J'avais des troubles du comportement alimentaire et personne n'a jamais su pourquoi, je répondais, j'étais jalouse de ma petite soeur. Ma petite soeur, c'était donc pour la protéger de moi qu'on allait m'abandonner dans ce sale institut, il ne fallait pas qu'elle suive mon exemple, j'étais coupable, j'allais détruire ma famille. Ce sont ces arguments qui ont poussé mes parents à m'inscrire à l'institut à 110 Km de chez moi. J'aurais voulu tout faire pour me racheter mais ma mère me fit comprendre que de toute façon c'était trop tard, dans quelques mois je partirais là bas, loin de ma famille, loin de mes amis avec pour m'éduquer des gens qui avaient « des méthodes ».
Durant le premier mois la bas, nous n'avions pas de cours, juste des jeux et des siestes, je n'avais aucune envie de jouer à leurs jeux, la seule chose qu'on avait essayé de faire rentrer dans mon cerveau c'était l'idée que j'étais un monstre, qu'il fallait que je m' »améliore », et que si je pleurais c'était parce que je faisais « un gros caprice ». Etait ce pour nous faire oublier tout ce que nous disait le directeur qu'on nous faisait courir après des je-ne-sais-quoi , sans but? Sur moi, en tout cas leurs méthodes ne marchaient pas, des jeux, des siestes, des averses de punitions, j'étais bien décidée à rester moi même, je ne dormais paou en tout cas pas autant que les autres, je repensais à tout ça, pourquoi m'avait on envoyée ici, pourquoi sur mes habits on avait pas écrit mes noms mais le numéro 28, pourquoi un éducateur voulait corriger les fautes sur ma lettre et qu'il ne m'avait même pas dit que « bonjour » ne prenait pas de « d » à la fin? Je devais vraiment être un monstre pour vivre ça. Je profitais de ces insomnies pour parler au veilleur de nuit, il était gentil, il ne connaissait rien de moi, il ne me jugeait pas. Cependant je compris bien vite qu'il fallait faire attention au moindre mot qui allait sortir de ma bouche, de me méfier de tout le monde, Marie aimait parler au veilleur de nuit, ces camarades la dénoncèrent et elle fut punie. Je ne pouvais faire confiance à personne. Le directeur avait « transformé » l'etablissement en maison de redressement. la commune punition était de tourner autour du terrain de foot en courant, devant tout le monde. Il n'y avait jamais de dialogue, juste des punitions, pour un oui, pour un non, nous n'avons appris que ça: respecte le reglement sinon punition oubliant meme à quoi pouvait servir un reglement.

Je rentrais chez mes parents pendant les vacances et un week-end sur deux, je quitter l'enfer de l'institut pour me retrouver avec ceux qui m'y avaient envoyer, eux qui ne trouvaient rien d'autre à dire que « arrete de bouder ça me fout en rogne », ils n'ont jamais rien vu ou rien voulu voir.
Mes camarades ne m'appéciaient guère, au début je n'étais pas forcée à manger, à finir mon assiette, j'avais une sorte de régime de faveur., de plus j'étais la plus jeune, je me fis taper, insulter...personne n'écoutait mes plaintes, pour les adultes j'étais coupable, coupable de ne pas manger, coupable d'être malade, ce n'était qu'une juste punition... tous ces coups, tous ces mots ce n'était que justice à leurs yeux, et moi je n'étais qu'une enfant gatée et capricieuse. Pour ce qui est du forçage à manger, ça a commencé par des pressions, si je ne mangeais pas personne n'allait empecher mes camarades de me battre, une forme de violence indirecte. Quand je m'était plainte au sujet des violences de mes camarades la directrice avait dit « Tant que tu ne respecteras pas les autres je n'exigerais pas d'eux qu'ils le fassent, respecter les autres c'est quand un plat arrive à table on se sert et on mange! »
Puis il y a eu vraiment un forçage pour manger une soupe et ensuite j'ai mangé mais pas avec bonne volonté, simplement parce que je savais de quoi ils étaient capables. J'ai cédé, j'ai mangé mais je suis toujours (et meme encore plus) dégoutée par la nourriture, maintenant il y a un grand nombre d'aliments que je ne mange pas tant ils me degoutent (produits laitiers, viandes, crudités...). On ne peut pas soigner pas la violence.
Au bout de deux longues années je suis sortie, je suis retournée chez mes parents, c'était mieux que l'institut mais j'en voulais à mes parents et j'ai eu beaucoup de mal à retrouver ma place dans ma famille. Et puis, j'avais 10 ans et demi, je rentrais en 5ième dans une classe d'ados et moi je ne connaissais que les murs de l'institut. Quand les filles de mon age discutaient, je ne comprenais pas, je passais au mieux pour une idiote, alors je me suis isolée. J'avais honte, honte d'avoir mérité ça, honte d'avoir été traitée comme cela, je me sentais depersonnalisée, et on me jugeais coupable, j'avais « bien fait des choses pour le mériter », j'avais envie de me suicider mais je regrettais surtout de ne pas l'avoir fait avant.
Ma mère ne m'écoute toujours pas, elle croit ancore qu'elle a bien fait de m'envoyer la bas, on me prend pour une menteuse, personne ne veut croire tout le mal que ça m'a fait. D'ailleurs meme si elle ne m'a jamais ou presque frappé elle m'en a envoyé des insultes: "méchante, machiavélique, connasse, moins que rien, va te faire soigner, barjo, salope, mais on s'en fiche de toi Laura ».
Je suis retourné a l'institut il y a 1 an j'ai demandé à consulter mon dossier, j'ai lu les papiers, ce qui m'a le plus choqué ce sont les « mots » de ma mère, je me suis rendu compte que chaque fois qu'elle me ramenait elle en profitait pour décrire aux éducateurs un portrait très sombre de moi, en lisant ses témoignages je crois lire la description d'une hystérique. Ma mère était parano elle pensait que chacun de mes actes étaient calculés et réalisés dans le but de l'embeter. Aujourd'hui nos relations sont cordiales mais je ne sais pas si je lui pardonnerais un jour.
Laura
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RAZIBUZOUZOU
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Nombre de messages : 21
Date d'inscription : 13/03/2008

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MessageSujet: Re: Ma vie,   Ma vie, EmptyJeu 16 Avr - 15:22

Je Te CROIS
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kreattur
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kreattur


Nombre de messages : 17
Date d'inscription : 17/10/2008

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MessageSujet: Re: Ma vie,   Ma vie, EmptySam 8 Aoû - 6:21

le probleme au fond c'était sans doute ta mere

je lis un livre tres interessant sur le sujet "je t'en veux, je t'aime (fiollazat)

l'auteur y dit que parfois les parents se rend compte au deuxieme qu'il n'aime pas vraiment le premier pour des raisons non impartit à l'enfant mais à eux provenant de leur propre histoire

du coup ils font tout pour justifier ce fait en faisant croire que c'est l'enfant qui deraille pour ne pas culpabiliser

peut etre est ce une piste à exploiter
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MessageSujet: Re: Ma vie,   Ma vie, Empty

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